J’ai changé la table de la salle à manger. J’en ai une plus grande avec rallonges, et tant que ma santé me le permettra, vous recevoir tous, sera du bonheur. Vieillir et accepter de vieillir sera la source du miracle. La distance des derniers moments, infranchissable, un désert. Il n’est plus à moi, il pense, il vit, il aime autrement. Il y a aussi la désappropriation de l’autre. Il y a aussi au cœur de la relation, le désert du deuil affectif et physique. Il faut apprendre que l’autre ne nous appartient pas. Que nous apprend la mort, sinon la solitude ? Aimer l’autre, c’est renoncer à l’avoir, renoncer à ne plus le voir, dans un silence.  On ne perd jamais ceux que l’on aime, ils sont avec nous et dans nos cœurs pour toujours.

L’enfant attendit quelques minutes, et sortit de sa cachette. Elle se dirigea vers la cage aux tigres, mais hélas, sa main n’atteignait pas la serrure ; alors l’hermine prit les clés des mains de la petite fille et grimpa sur sa tête : elle y arrivait juste. Les tigres se levèrent, et pendant que la fillette et l’hermine ouvraient successivement une à une toutes les cages, les animaux poussaient la porte avec leur tête et sautaient hors de la cage.

L’enfant attendit quelques minutes, et sortit de sa cachette. Elle se dirigea vers la cage aux tigres, mais hélas, sa main n’atteignait pas la serrure ; alors l’hermine prit les clés des mains de la petite fille et grimpa sur sa tête : elle y arrivait juste. Les tigres se levèrent, et pendant que la fillette et l’hermine ouvraient successivement une à une toutes les cages, les animaux poussaient la porte avec leur tête et sautaient hors de la cage.

Une femme tient à la main une photo et s’approche de Marie. Bouleversée, Marie reconnaît sur cette photo son père jeune homme. Cette photo est identique à celle que lui-même lui avait donnée lors de leur première rencontre à Paris, prise à l’époque où il avait été enrôlé pour combattre sous le drapeau français. Marie sort de son sac la photo de son père, la même, la sienne. Très émues les deux femmes se sourient immédiatement unies par cette photo de Long. Il n’y a plus de doute possible : Marie est enfin arrivée, cette maison est le berceau familial, le sien.

Une femme tient à la main une photo et s’approche de Marie. Bouleversée, Marie reconnaît sur cette photo son père jeune homme. Cette photo est identique à celle que lui-même lui avait donnée lors de leur première rencontre à Paris, prise à l’époque où il avait été enrôlé pour combattre sous le drapeau français. Marie sort de son sac la photo de son père, la même, la sienne. Très émues les deux femmes se sourient immédiatement unies par cette photo de Long. Il n’y a plus de doute possible : Marie est enfin arrivée, cette maison est le berceau familial, le sien.

Dominique Butreau Pinel est une combattante en faveur de tous les enfants égarés dans le monde du handicap psychique. Bénévole à l’UNAFAM, elle s’engage depuis longtemps pour la valorisation du monde du handicap psychique, dans une société qui oublie parfois quelques-uns de ses enfants sur le bord du chemin.

Dominique Butreau Pinel est une combattante en faveur de tous les enfants égarés dans le monde du handicap psychique. Bénévole à l’UNAFAM, elle s’engage depuis longtemps pour la valorisation du monde du handicap psychique, dans une société qui oublie parfois quelques-uns de ses enfants sur le bord du chemin.

Geneviève Gillardin a été enseignante puis conseillère d’orientation-psycho-logue. Elle a déjà publié quelques ouvrages en lien avec la parentalité ainsi que dans le domaine de l’éducation. Mention d’excellence au concours international du Centre européen pour la promotion des Arts et des Lettres en 2013, prix Jules Ferry au même concours international en 2015. Sur fond de récit, l’essai à la fois psychologique  et  spirituel  avec  quelques approches sociologiques et historiques que Geneviève Gillardin propose ici, offre des éléments de réflexion sur l’absence du père à partir d’un parcours personnel et singulier, le sien.

Geneviève Gillardin a été enseignante puis conseillère d’orientation-psycho-logue. Elle a déjà publié quelques ouvrages en lien avec la parentalité ainsi que dans le domaine de l’éducation. Mention d’excellence au concours international du Centre européen pour la promotion des Arts et des Lettres en 2013, prix Jules Ferry au même concours international en 2015. Sur fond de récit, l’essai à la fois psychologique  et  spirituel  avec  quelques approches sociologiques et historiques que Geneviève Gillardin propose ici, offre des éléments de réflexion sur l’absence du père à partir d’un parcours personnel et singulier, le sien.

Le Royaume de la vie était caché aux confins d’une splendide constellation composée des plus belles étoiles. Celles-ci émettaient, chacune, un son unique qui prenait place dans un ensemble grandiose, une symphonie cosmique ininterrompue. La musique était créatrice, source de vie, et elle irradiait dans tout l’univers. Elle était comme une onde féconde qui créait les mondes. La vie était là, dans le chant des étoiles, elle était lumière.
– C’est ici que tout commence, dans la mer de la lumière. Chaque enfant qui nait sur la terre est un envoyé du ciel.

Le Royaume de la vie était caché aux confins d’une splendide constellation composée des plus belles étoiles. Celles-ci émettaient, chacune, un son unique qui prenait place dans un ensemble grandiose, une symphonie cosmique ininterrompue. La musique était créatrice, source de vie, et elle irradiait dans tout l’univers. Elle était comme une onde féconde qui créait les mondes. La vie était là, dans le chant des étoiles, elle était lumière.
– C’est ici que tout commence, dans la mer de la lumière. Chaque enfant qui nait sur la terre est un envoyé du ciel.

Viens mon petit, je t’accompagne jusqu’à cette école où les maîtres ont enraciné leur certitude, et les bras déployés jusqu’au firmament remercient et comblent de grandeur cette planète du vivant. Je t’accompagne jusqu’à cette école où quelques élèves invisibles ont laissé en rubans de brume un peu de leur habit, flottant sur l’étang. Je t’accompagne jusqu’à cette école dans laquelle le devoir de mémoire est pour garder à tout jamais la possibilité pour l’être de cheminer vers lui-même, vers ce qu’il a de plus grand. Ne t’inquiète pas. Tu pourras faire l’école buissonnière. Ce sera si beau de te voir courir avec les cancres d’antan, oubliée l’histoire des malheurs et des puissants. Ce sera beau. Tu seras grand.