Couleur d’un parfum de...
Marie-Chantal Étienne est poète, elle aime la couleur, le parfum et la lumière.
Marie-Chantal Étienne est poète, elle aime la couleur, le parfum et la lumière.
Les aventures moyenâgeuses d’Angeline, une petite fille qui va, grâce à son amour des chats, et grâce aussi à ses propres failles, devenir une véritable héroïne en sauvant son village, La Romieu, sans arme et sans violence. Revisitant la légende d’Angeline, incarnée dans de magnifiques sculptures réalisées par Maurice Serreau, Michel Boillée a voulu donner davantage de chair au personnage d’Angeline, en en faisant une vraie petite fille souffrant de ne pas trouver sa place au village et dans sa famille. Plus tard adolescente, elle se bat pour ses amis les chats, et plus tard encore, elle devient une femme libre avant l’heure, maîtrisant l’art d’utiliser les plantes. Elle est alors une femme exceptionnelle, de celles que l’on traitait jadis de sorcières.
Il est vrai, Monsieur, qu’il n’y a que peu de choses qu’on ne puisse imaginer ; les deux les plus importantes sont l’infini et le néant. Ainsi, nous disait notre professeur, pourquoi craindre la mort puisque vous ne pouvez imaginer ni l’infini ni le néant ? Si vous croyez que la mort vous ouvre la voie vers l’infinie bonté de Dieu, il n’y a rien là de très effrayant. Et si vous pensez qu’elle vous précipitera dans le néant, pourquoi craindre ce que vous ne pouvez concevoir ? Vous souciez-vous de ce que vous étiez avant de naître, c’est-à-dire du néant dont vous êtes sorti ? Pourquoi craindre celui, sans doute le même, dans lequel vous retournerez ?
J’avais cru en m’embarquant à vingt ans que je me tiendrais naturellement à la proue, nez au vent, cherchant sans me lasser sur l’horizon toujours repoussé, des mirages d’îles, des promesses de terres inconnues plantées de fleurs éternelles et peuplées de sauvages nus et doux. Je croyais que naviguer consistait à explorer l’avenir entre les deux infinis de la terre et du ciel. J’ai vite trouvé ma place sur le pont arrière, tourné vers le passé que je fuis, à jamais attaché à la terre dont je m’éloigne. On ne sait jamais très bien d’où on vient. On devine un peu d’où on ne peut pas venir. De même, vers l’avant, on ne fait qu’éliminer les ailleurs impossibles.
Entrer pendant quelques heures dans l’intimité de personnages fictifs (ou non) auxquels j’aime m’identifier m’a toujours paru un des grands bonheurs qu’offre la lecture. En tant que romancier, je m’efforce de reconstituer cette alchimie en inventant des héros capables de garder un peu d’espoir dans ce monde qui n’en suscite guère, qui s’interrogent sans fin sur le pourquoi et le comment de tout et de rien, même si je n’ai pas de réponses définitives à leur souffler, qui soient lucides tout en gardant ce fond de naïveté attestant que leur enfance n’est pas tout à fait oubliée.
« Je reprends le sentier Un sentier oublié ». Dans ce deuxième recueil, Garance part à la découverte d’un château pas comme les autres, une ancienne forteresse de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, une quête propice à l’élévation et à la méditation, une quête qui la mènera sur neuf chemins poétiques. Avec patience et humilité, elle suit cette phrase de Pierre Teilhard de Chardin : « Exercez-vous à voir large, net et simple et allez tout droit paisiblement, sans vous inquiéter de ce qui se dit ».
C’est en voulant sortir de la caverne, un beau matin, que trois rats plus matinaux que les autres (le rat THOT – un écrivain-jardinier, toujours en avance –, le rat PORTEUR – un baraqué, féru de géométrie – et le rat DIO – qui répétait tout ce qu’on lui disait) eurent la désagréable surprise de ne pas trouver la sortie ! D’habitude, la lumière du jour les conduisait vers l’extérieur au travers de deux grottes qui se succédaient. Mais là, rien ! Aucune lueur pour les guider et, dans la direction qui, à l’odeur et à l’instinct, devait être la bonne, ils ne rencontraient qu’un mur, comme si leur sortie avait été bizarrement bouchée pendant la nuit. Nos trois rats, complètement affolés, allèrent aussitôt prévenir leurs congénères.
Presser le temps pour ne plus presser le pas, avoir le temps, pourtant, pour ce temps, l'avoir réellement, mais passionnément. L'équilibre de la poésie, l'harmonie des mots qui se détache de soi comme en apesanteur, le regard cloué sur le sol, sur la vie, le quotidien et sur l'amour surtout. Il peut y avoir beaucoup à prendre dans la poésie, tout cela dépend de ce que le lecteur exige ou souhaite recueillir... Le poète, lui, donne toujours, il ne partage guère, il donne.
Par ses vers et quelques unes de ses audaces, l'auteur, Vincent Lebana, nous offre les quelques mots d'une histoire qui lui appartient, chargée de souffrance et d'espérance, de heurts et de malheurs, de bien-être et d'équilibre. C'est son histoire, mais il nous la confie...
« Parcourir notre vie ardemment, sans répit, avec obstination, avec élévation ».
Christian Artaud écrit simplement, avec justesse et patience. Il parcourt les phrases et s’accroche aux mots qui les façonnent, il s’arrête ci et là et invite le lecteur à redécouvrir le monde, par-delà les espaces. Il nous fait deviner la poésie, sa poésie, comme on s’avance sur un chemin de randonnée : avec patience et humilité.
J’ai changé la table de la salle à manger. J’en ai une plus grande avec rallonges, et tant que ma santé me le permettra, vous recevoir tous, sera du bonheur. Vieillir et accepter de vieillir sera la source du miracle. La distance des derniers moments, infranchissable, un désert. Il n’est plus à moi, il pense, il vit, il aime autrement. Il y a aussi la désappropriation de l’autre. Il y a aussi au cœur de la relation, le désert du deuil affectif et physique. Il faut apprendre que l’autre ne nous appartient pas. Que nous apprend la mort, sinon la solitude ? Aimer l’autre, c’est renoncer à l’avoir, renoncer à ne plus le voir, dans un silence. On ne perd jamais ceux que l’on aime, ils sont avec nous et dans nos cœurs pour toujours.
Marie-Chantal Étienne aime les mots et le sens qu’ils cachent parfois. Elle joue avec la poésie qui façonne les mots de tous les jours en joyaux poétiques… Elle donne du rythme à la poésie en choisissant une expression libre et sincère, une poésie agréable à partager.
Elle publie ici son deuxième ouvrage aux éditions Encretoile.
Une spirale de souffle se déploie depuis le cœur, lentement… Frédérique Jacquet confie à notre lecture un texte « circulaire » et en « va-et-vient » ; circulaire, autour d’un huis clos central aux côtés de son père vivant les derniers jours de sa vie dans une maison de retraite (« L’instant »), va-et-vient comme le souffle vital, sous forme d’une alternance dans l’écriture (« Le fil de la vie »). Le passé, le présent et l’avenir s’expriment joyeusement, en contrepoint de la naissance d’une évolution spirituelle confiée dans l’intimité du cœur et des âmes. Enfin, le postlude (« Souffle et âme »), neuvième et dernière partie du récit, plante le décor d’une porte s’ouvrant avec tendresse sur un ciel étoilé empli d’incandescentes promesses.