Le Traversier d'Olivier Tabert
Autour, c’était le silence troublé par moments par le chant mélancolique de quelques oiseaux attardés. Pour arriver au « Mas Traversier », ce nom avait été donné par les paysans d’autrefois à cause du vent de traverse Ardéchois, il fallait emprunter un chemin en mauvais état où les pierres continuaient leur croissance au fil des années. Ce chemin était bordé de châtaigniers prêts à crever faute de soin et d’attention. Les cerisiers étaient bien malades eux aussi, mais ils donnaient encore quelques bons bigarreaux dont se régalaient Pierre et Pauline. Le mois de juin relevait cette année de la sécheresse et la petite rivière semblait être à l’agonie.