Traduit du français de...
Greffe du Tribunal de Justice de Paix de Villeneuve-sur-Pradelle. Allez savoir ce qui s’est passé dans sa tête à ce moment-là. Ça sentait les vacances, le soleil,la montagne, la liberté. Il a eu envie de quitterParis... Quand Lucien a vu l’ampleur que prenaitl’aventure, il a commencé à reculer. Moi je lepoussais. Je trouvais que c’était une idée épatante.Il n’avait évidemment rien d’un greffier de cheflieude canton mais c’était ce qui me plaisait.C’était saugrenu, inattendu, surréaliste et poétique.Il me reprochait de me moquer de lui. Maisil a quand même pris le train pour Villeneuve. Ensuitela magie a joué. Alors, il m’a demandé de lesuivre parce qu’il n’avait pas tout à fait le couragede se lancer seul.
Traduit du français de...
Greffe du Tribunal de Justice de Paix de Villeneuve-sur-Pradelle. Allez savoir ce qui s’est passé dans sa tête à ce moment-là. Ça sentait les vacances, le soleil,la montagne, la liberté. Il a eu envie de quitterParis... Quand Lucien a vu l’ampleur que prenaitl’aventure, il a commencé à reculer. Moi je lepoussais. Je trouvais que c’était une idée épatante.Il n’avait évidemment rien d’un greffier de cheflieude canton mais c’était ce qui me plaisait.C’était saugrenu, inattendu, surréaliste et poétique.Il me reprochait de me moquer de lui. Maisil a quand même pris le train pour Villeneuve. Ensuitela magie a joué. Alors, il m’a demandé de lesuivre parce qu’il n’avait pas tout à fait le couragede se lancer seul.
Une maison de mon enfance...
Pour chaque pièce, chaque recoin, chaque lieu de la demeure, des images emplissent mon esprit. Loin de moi le désir de simplement relater dans ce récit des choses quotidiennes sans intérêt pour le lecteur. Il s’agit de découvrir les liens secrets de chaque souvenir avec la construction d’une identité.
Une maison de mon enfance...
Pour chaque pièce, chaque recoin, chaque lieu de la demeure, des images emplissent mon esprit. Loin de moi le désir de simplement relater dans ce récit des choses quotidiennes sans intérêt pour le lecteur. Il s’agit de découvrir les liens secrets de chaque souvenir avec la construction d’une identité.
Un loup de Marie Corselis
Une sensation de honte la surprenait alors : celle, après coup, d’avoir été entendue, l’humiliation collée à la peau du simple fait de s’être montrée. Salissure, perception diffuse d’un contact entre les jambes, envahissement, harcèlement, étalement de la vibration à toute la zone génitale ; elle n’avait alors qu’un seul besoin urgent : se cacher, se laver, s’ignorer, se recroqueviller pour stopper les ondes mortifères comme on neutralise celles d’une percussion, en attendant l’appel du protecteur bien-aimé. Vaine attente. À deux heures du matin, tout juste endormie, elle était réveillée en sursaut par celui qui voulait seulement entendre sa petite voix ensommeillée : « c’est que je craque pour elle ! ». Puis il raccrochait.
Un loup de Marie Corselis...
Une sensation de honte la surprenait alors : celle, après coup, d’avoir été entendue, l’humiliation collée à la peau du simple fait de s’être montrée. Salissure, perception diffuse d’un contact entre les jambes, envahissement, harcèlement, étalement de la vibration à toute la zone génitale ; elle n’avait alors qu’un seul besoin urgent : se cacher, se laver, s’ignorer, se recroqueviller pour stopper les ondes mortifères comme on neutralise celles d’une percussion, en attendant l’appel du protecteur bien-aimé. Vaine attente. À deux heures du matin, tout juste endormie, elle était réveillée en sursaut par celui qui voulait seulement entendre sa petite voix ensommeillée : « c’est que je craque pour elle ! ». Puis il raccrochait.
Embruns de Bernard Pignero
Entrer pendant quelques heures dans l’intimité de personnages fictifs (ou non) auxquels j’aime m’identifier m’a toujours paru un des grands bonheurs qu’offre la lecture. En tant que romancier, je m’efforce de reconstituer cette alchimie en inventant des héros capables de garder un peu d’espoir dans ce monde qui n’en suscite guère, qui s’interrogent sans fin sur le pourquoi et le comment de tout et de rien, même si je n’ai pas de réponses définitives à leur souffler, qui soient lucides tout en gardant ce fond de naïveté attestant que leur enfance n’est pas tout à fait oubliée.
Embruns de Bernard Pignero...
Entrer pendant quelques heures dans l’intimité de personnages fictifs (ou non) auxquels j’aime m’identifier m’a toujours paru un des grands bonheurs qu’offre la lecture. En tant que romancier, je m’efforce de reconstituer cette alchimie en inventant des héros capables de garder un peu d’espoir dans ce monde qui n’en suscite guère, qui s’interrogent sans fin sur le pourquoi et le comment de tout et de rien, même si je n’ai pas de réponses définitives à leur souffler, qui soient lucides tout en gardant ce fond de naïveté attestant que leur enfance n’est pas tout à fait oubliée.
Le fantôme de la classe de...
Chacun s’interroge sur son existence propre, son rapport aux autres, ses liens avec l’inaccessible, avec le mystère, avec le tangible, l’invisible ou le tout-proche. Quelle que soit la réponse à toutes ces questions, l’amour est au cœur. Habitué aux romans pour la jeunesse, Bruno Bonvalet offre ici à notre curiosité une belle réflexion sur l’existence et sur le destin. Avec des mots simples, il nous fait voyager dans nos propres interrogations… Il nous invite à nous laisser porter par le regard d’un enfant, d’un ange… de notre fantôme intérieur peut-être !
Le fantôme de la classe de...
Chacun s’interroge sur son existence propre, son rapport aux autres, ses liens avec l’inaccessible, avec le mystère, avec le tangible, l’invisible ou le tout-proche. Quelle que soit la réponse à toutes ces questions, l’amour est au cœur. Habitué aux romans pour la jeunesse, Bruno Bonvalet offre ici à notre curiosité une belle réflexion sur l’existence et sur le destin. Avec des mots simples, il nous fait voyager dans nos propres interrogations… Il nous invite à nous laisser porter par le regard d’un enfant, d’un ange… de notre fantôme intérieur peut-être !
Jacques le bastard de...
Charles contempla avec accablement Jacques Bouzonnet, alias Jacques Combaz, alias son fils. Il attendait un jeune coq, il découvrait une marmotte dodue au seuil de l'hiver. Sans un mot, Charles, d'un geste, le fit asseoir sur un tabouret dans un coin obscur près de la cheminée. Il manifesta sa fureur :
– Comment ! Cet enfant est de moi ?
Jacques le bastard de...
Charles contempla avec accablement Jacques Bouzonnet, alias Jacques Combaz, alias son fils. Il attendait un jeune coq, il découvrait une marmotte dodue au seuil de l'hiver. Sans un mot, Charles, d'un geste, le fit asseoir sur un tabouret dans un coin obscur près de la cheminée. Il manifesta sa fureur :
– Comment ! Cet enfant est de moi ?